Le 13 Novembre j'ai eu le plaisir d'un rendez-vous avec des jeunes écrivains et poètes du Togo, dans la session "Action Poétique", au cadre de la 1ère Foire International du Livre de Lomé, à l'Institut Confucius de l'Université de Lomé. M. Steve Bodjona, aussi poète et diplomate, l’organisateur de la Foire, m'a présenté a ses amis du Club Littéraire et aux étudiants Togolaises de littérature. Ils ont lu avec beaucoup de passion e gentil déférence des textes et des poèmes des auteurs vivants ibéris-américaines très connu au Brésil, à l'Argentine, à la Bolivie et aussi dans l'Inde.
Je partage ici mon intervention à cette heureuse initiative de M. Bodjona et les résultats ravissants de la Foire International du Livre: presque 3 mil adultes en ont visité, 1,2 mil enfants en ont profité des ateliers et des activités à la Bluezone Cacavéli et aussi aux Lycées. 8 maison éditrices ont présentés ses catalogues de bonne qualité au publique Togolais.
Je crois qui la première Bienal International du Livre au Brésil, il y a 50 ans, peut-être n'arrivait pas à un achèvement pareil.
Un poème très optimiste de d'Aurea Domenech Bussons, poète et notre officiel de Chancellerie au Rio de Janeiro, "Certidume" fut élu par le Club pour être déclamé à la cérémonie d'Ouverture de la Foire, par M. l'Ambassadeur du Brésil Antônio Carlos de Salles Menezes. Il a délivré une lecture qui fut acclamé par environs 800 personnes.
Avec mes remerciement et félicitations aux poètes et écrivains qui ont participé de la Séssion Poétique: Aurea, João Almino, Luiz Carlos Vieira, Abhay K., Kori Bolivia, Luís de Serguilha, Gastón Sironi et Müller Bujokas. En suite vous trouvez ces petites échantillons de ses œvres.
Félicitations à Steve et a ses amis qui ont bien soutenu la Foire! Et bonne lecture.
Ana Paula Arendt.
"Bonjour.
Monsieur l’Organisateur de la Première Foire du Livre de Lomé, Steve Bodjona, s’il vous plait acceptez mes salutations d’admiration, Messieurs Professeurs de l’Université, chers étudiants. Je vous remercie pour l’invitation à participer de ce événement très important pour soutenir et développer la littérature Togolaise, pour échanger des impressions et présenter un peu de la littérature qui nous avons au Brésil e aux pays avec qui le Brésil maintienne relations diplomatiques très proche. Ça me fait vraiment un honneur être ici avec vous pour présenter des poèmes et des textes littéraires de ces écrivains Brésiliens, Portugais, Argentines, de l’Inde et aussi de la Bolivie.
Avant tous, je m’excuse de mon Français déficitaire, mais je me confie à votre générosité et je ne la doute pas, puis je sais que au cœur ce n’est pas un obstacle pour fortifier les liens culturels entre le Brésil et le Togo.
M. l’Ambassadeur du Brésil, Antonio Carlos de Salles Menezes, m’a demandé de parler comme son représentante. Alors je suis ici comme son représentante, avec le bout de partager de ce bonheur, divulguer notre culture littéraire au Brésil, a l’Amérique Latine, mais bien sûr je ne peux pas oublier que je me rencontre ici par avoir le goût d’être aussi poète.
Neruda disait que la poésie, c’est un acte de paix. Aussi un vieux Professeur que dirigeait l'académie brésilienne de diplomates disait que la diplomatie n’est pas une science, mais un art. Alors je trouve que même en essayant séparer ces deux matières, avec un pseudonyme littéraire, elles se rencontrent. Par cette raison je crois que je dois parler quelques mots aussi sur le métier d’être écrivain et de l’importance de la poésie, de la littérature, pour le Brésil.
Steve Bodjona, poète, diplomate, Président du Club Littéraire et organisateur de la 1ère Foire International du Livre à Lomé.
Je vous souhaite pour cette initiative très heureux de convoquer le publique à débattre moins des problèmes à la société et plus comment est-ce que on regarde les questions dans la société. Bien sûr la littérature n’a aucune ambition du tout, pour trouver les solutions dans les déroulements d’être humain, bien sur la poésie n’approche jamais la réalité avec un sens dirigé par une méthodologie scientifique, ou des intérêts politiques, sauf ces intérêts de trouver quelque chose qui manque son âme. Le poète ne cherche pas des outils pour résoudre la faim du monde, il cherche des mots pour résoudre sa propre faim d’existence. Le poète, l’écrivain, il cherche la beauté et la nouveauté, il cherche quelque chose de diffèrent qu'on n’a pas encore trouvé, et qu’on essais de dire. Et dans ses mémoires, au milieu de ses expériences, il met dans son creuset de lignes les chemins il prend pour exercer une liberté de l’esprit.
Bien sûr, M. Bodjona, je crois que si bien nous les poètes, nous les écrivains sommes souvent les enfants de ce pays qui nous-mêmes crions, quand nous sommes avec la peine et le papier à la main, néanmoins aussi nous sommes, d’autre coté, les dieux tout-puissants de ces mondes au lesquels nous invitons les lecteurs. Oui! Il y a une dignité au métier du poète. Les gens restent et acceptent ses réalités comme un fait accompli. Mais pour le poète, pour l’écrivain, la réalité dépend des considérations que chacun construit. La réalité, pour l’écrivain, ne finisse jamais avec la description qu’on reçoit d’elle. Chaque écrivain aime la capacité de construire son propre regarde, de donner son propre vision a la réalité, de choisir ça que doit être le destin, la force e la foi de nôtres yeux, et quand il trouve dans ces mots un résultat de sentiment e de construction unique, cette lumière propre donne à chaque écrivain un vrai plaisir de dire.
Mme. Thérèse Karoue-Atchall, décerné le Prix Togo-France de mieux roman, tandi qu'elle lit le poète Portugais Luís de Serguilha.
On peut demander: qu’est-ce qu’il veut, l’écrivain, le poète? Il veut changer du monde? Il veut la célébrité d’être reconnu pour les gens à la rue, l’influence sur ces qu’occupe le pouvoir? Il veut déterminer ce que les gens pensent et la forme comme ils pensent? Peut-être c’est une aspiration naïve d’un résultat que quelques écrivains désirent, d’être reconnu d’ailleurs et après la morte, après ils deviennent les maîtres de ses mots. Mais la vérité, nous savons, est la de que écrire est un acte dangereux, comme disait Guimarães Rosa, de bannissement, comme a vécu Vinicius de Moraes, de vrai sacrifice enfin. Alors je crois que l’écrivain lui propre rarement profit en face de ses défis et des incertitudes de sa vie. On écrit tout seule, souvent recevant des regardes pas généreux, de ce qui pensent qui nous devions nous dédier a un travail plus productive, dirigé, plus prometteur a la vision de la société. Ah, les poètes, ces fous qui dire des choses amusante, ils ne savent rien, ils ne gagnent pas d’argent ni les positions plus forts à la politique, à l'économie corporative.
Pouvez-vous imaginer un CEO d’une grand entreprise des voitures, de communication, rester pendant deux ou trois heures mirant a aucun place dédié exclusivement a résoudre ses doutes si l’amour est feu invisible et encore ardent, comme Camões ? Ou si tout ce qu'on abandonne, bon ou mauvais, laisse un sentiment de vide, si le vide étant quelque chose de mauvais, le vide se comble tout seul? Et bon, il y a toujours les gens qui mettaient des bornes au bonheur, sauf ceux, très rares, qui sont aussi bienfaisants que le printemps lui-même, comme Hemingway disait. Et lui, Hemingway qui on doutait si était on non un agent de KGB, sur lui il y avait une seule certitude de l'FBI: qu’il ne fournissait que des informations inutiles! Il écrivait des sublimes enjeux qui ne sont pas..! Bon. Je ne suis pas d’accord, je jamais dirais que laisser une demi-bouteille de champagne sur la table à Paris n’est pas une chose grave, un vrai crime. Mais l’FBI ne enquête pas ces hommes qui Hemingway savais coupable de ne vivre pas. C’est un sujet de débattre pour les plus importantes sessions de poésie, les hommes qui laissent la table avec une demi-bouteille de champagne. Je rire avec vous. Le sens échappe certaines fois à ces qui ne trouve pas la beauté et l’amusement dans les choses qui ne sont pas relevant.
Les èleves et jeunes écrivains Togolais.
Mais les poètes, ils portent une vérité, Kangni Alem m’a dit. E voilà: il m’a dit une vérité. Dans l’antiquité, on ne pouvait pas écrire que dans le format de verse. Aujourd'hui quelques écrivains qui se dédient à trouver et à raconter le propos de la vie, aussi ils portent de la poésie au dedans de ses histoires. Il y a ces qui portent des vérités dans ces lignes très courtes, il y a aussi d’autres qui portent la vérité dans les pages plus longues. Et quelle est l'utilité de la vérité dans un monde comme le nôtre aujourd’hui? Les professionnelles ils préfèrent le pinaillage, et ils faire perdre son temps avec des choses tellement pointues qu’elles en deviennent inutiles. Quand le propos de tous ces allées et venues de gens se perdre, quand ils se débattent jusqu’au bout pour trouver ce qui on ne rencontre pas dans l’utilité, le poète, le rêveur sacré, il émerge. Son devoir sacré: sauver le monde. Créer l’humaine!
Je regarde à ce poème de Kori Bolivia, “Soudainement vint la nuit”. Elle me raconte que ces mots ont venu à son cœur un jour avant de l'attentat terroriste de 11 Septembre. Quelques heures! Elle finisse son poème. Elle s’occupe de manger. Les heures passent. Elle prend la télévision: les mots gagnent une réalité d’une dimension difficile de décrire.
Un extrait du livre "Hôtel Brasilia", de Exmo. M. l'Ambassadeur João Almino, membre de l'Academie Brésilienne de Lettres.
Oui. Au poète souvent vient la réalité, pas souvent comme on espère, beaucoup de fois pour allumer une situation que nous ne pourrions pas concevoir seule; la poésie on écrit dans une union avec toutes les choses qu’existent.
J’espère que vous aimeriez bien le texte d’Ambassadeur João Almino, notre écrivain très célèbre au Brésil, aussi le Directeur de l’Agence Brésilienne de Coopération, responsable des projets que nous soutenons avec toute l'Afrique. Son roman antérieur, Les Énigmes de Printemps, je vous laisse comme cadeau à la Bibliothèque de l'université de Lomé. Je crois ça peut être d'intérêt de Kangni, qui écrit sur Boko Haram. João Almino parle des raisons (ou l’absence de raisons) réelles pour laquelle un garçon devient terroriste, et il trouve quelques conclusions élégantes dans son déroulements d’écrivain. Difficilement on trouverait le même discernement dans une thèse de doctorat ou dans une pile de rapports des spécialistes.
Le poète Argentin Gastón Sironi, dans les mot d'un jeune écrivain Togolais.
J’espère aussi que vous aimez bien Luis de Serguilha, vraiment un poète passionnel que vivifie la dignité de l’écrire; il cherche son inspiration souvent à la dance des femmes. Aussi j’ai trouvé pour vous comme cadeau la poésie en bandes dessinés de Jose Carlos Vieira, le seul éditeur de journal au Brésil qui publique la poésie dans son cahier au Correio Braziliense. Je crois qui ses verses nous laissent en doute si ils sont tragiques ou comiques… Je vous remercie aussi d’avoir reçu un échantillon d'Aurea Domenech Bussons, une poète très chère à moi, petit nièce de Salvador Dali, aussi artiste plastique du mouvement de réalisme contemporaine de l’Université de Chicago. J’ai entendu que son poème de beaux verses et optimistes a été élu pour ouvrir la Foire International du Livre. La poésie difficile de Muller Bujokas, un diplomate et poète débutant, je crois, aussi emporte une expansion des idées poétiques au dehors de l’structure traditionnelle de la poésie contemporaine, aujourd’hui très courte et presque Japonais, au Brésil. Aussi il y a la poésie Argentine de Gaston Sironi. Au Rio de la Plata, la poésie n’est pas qu’un produit essentiel de la vie politique, de l’expression sociale, savez-vous. Et finalement je suis sûr que vous apprécierez aussi un petit poème d’Abhay K. Il est le Vice-Ambassadeur de l’Inde au Brésil, aussi poète reconnu dans son pays, et il a développé des amitiés très proche avec plusieurs écrivains Brésiliens, et même appris le Portugais pendant son séjour, a point de ses verses être bien connus par toutes les écrivains de Brasília, a dépit de son origine étrangère.
Et enfin aussi j'ai essayé d'écrire quelques verses quand je suis arrivé ici au Togo, que j'espère publier si Dieu me permettre, et si je trouve un illustrateur pour le poème "La Mer Vue de la Lune". C'est l'histoire d'un petit poisson qui cherche des réponses parlant avec la Mer et avec la Lune, pour rester libre.
M. Seraz, un jeune auteur avec 11 livres déjà publiés, m'a fait l'honneur de lire quelques lignes de mon poème sur le Togo.
Alors je suis vraiment content que vous avez eu la chance d’apprécier ses petits textes et poèmes de mes chers amis et par ce connaissance de notre cœur, resserrer les liens culturels entre le Brésil et le Togo. Je vous remercie de votre hospitalité généreuse, de me permettre de connaitre votre culture précieuse, d’apprendre votre langue, de lire votre littérature très riche e vivifiante, ça que me fait plaisir de traduire et d’emporter avec moi aussi au Brésil. Félicitations, M. Bodjona, pour cet initiative mémorable d’une telle force qui revers la distance de l’Atlantique entre nôtres pays.
Merci beaucoup !
Ana Paula Arendt.
Les jeunes Togolais faisent une poèsie avec des rythmes propes.
Vraiment bien lu, par ces jeunes extraordinaires, les poèmes qui ni même mes amis auteurs auraient lu si bien!
AUREA DOMENECH BUSSONS
CERTIDUME
Aurea Domenech Bussons *
(tradução: Ana Paula Arendt/Antônio Carlos de Salles Menezes)
Les oiseaux à l'extérieur de la cage, les garçons à l'école du sage;
Les organiques sur la table d’été; les fruits de la beauté;
Les mers dépolluées fournies; les jeunes hommes déjà partis.
Chaises longues de blancs signes; les fruits bleus des vignes.
Les femmes sont bienvenues, bienvenus les écologistes.
De bienveillants hommes saints et le pardon déjà pour ce tant de gens.
Dans la caravane de l'amour, des maisons de toutes couleurs font le tour.
Les oiseaux chanteurs; la chute des météores.
Les papillons de la saison et les tons verts du lierre.
Le soleil à grande beauté, et ses câlins du pré-été.
Tes poissons et tes coquillages éparpillés sur mes oreillers.
Le perroquet, son sifflet, et la veille d'un certain été.
Les musées récupérés de ses débris; les garçons instruits;
Le retour du beau sublime; les artisanes de l'osier raffinent,
Les filles dans de belles brodées; les huiles très bien peintes à la soirée.
De la vertu, la fluidité désormais, le retour du bon Portugais.
Les artistes, mon ami, les vrais! Bienvenue à ceux qui répandent la paix.
Des bienveillants hommes saints et le pardon déjà pour ce tant de gens.
La brise tiède sur le coin; les filles les plus blagueuses à l’instant.
Les bons, gentils enfants, jouent sans être violents.
Chantez pour la joie qu’emmène, la magie de la vie quotidienne.
L'aube dans la maison en retard, entre les jasmins et le nard.
Les pacifistes armés de courage et d'audace.
Ton baisé, ton portrait et toute la poésie qu'on fasse.
* Aurea Domenech est née et a grandi à Rio de Janeiro, au Brésil. En plus d'être poète, elle est plasticienne, traductrice et avocate. Elle a participé comme artiste à des expositions dans le monde entier, notamment à l'église Great Mary's Church, à l'église de l'université de Cambridge au Royaume-Uni avec ses œvres sur Aleijadinho, le maître sculpteur Brésilien. Elle est l'auteur de « Temps court » (Editora Prol, 1983), « Le pêcheur des ombres » (Editora Achiamé, 1989), « Tempêtes de sable » (Editora 7Letras, 2016) et « Mémoires dans la Pluie » (Editora 7Letras, 2017). Aussi pétite-nièce de Salvador Dalí.
JOÃO ALMINO
Hôtel Brasilia.
João Almino*,
Traduction de Geneviève Leibrich, Éditions Métailié, Paris, 2013. Fragment
…
Quand le soir papa alla au Brasília Palace attendre l’arrivée des Huxley, Miguel Andrade, à la tête du groupe, lui annonça, Tu ne pourras pas lui parler, il est épuisé, mais ce n’est même plus nécessaire, j’ai obtenu la phrase que tu voulais. Ils montèrent au bar où il raconta son voyage dans le DC-3 de la FAB, Nous avons survolé le territoire de la ville disparue de Z, J’en ai déjà entendu parler, affirma papa, Celui qui connaît bien cette histoire c’est Antonio Callado qui a même écrit un livre, Le squelette de la lagune verte, basé sur les expéditions du colonel Fawcett pour découvrir Z, J’ai fait la connaissance d’une femme qui croit que ce fameux colonel est mort là-bas l’année dernière, dit papa, Cet explorateur britannique, Percy Harrison Fawcett, son fils de vingt et un ans et le meilleur ami de son fils, qui s’appelle Raleigh Rimell – poursuivait Miguel – ont disparu en 1925, quand le colonel Fawcett, qui avait commencé en 1906, faisait sa huitième expédition au Brésil à la recherche de la Ville de Z, ville perdue d’une civilisation ancienne et avancée, une histoire qui a inspiré le roman Le monde perdu, d’Arthur Conan Doyle, ami de Fawcett, Mais avez-vous aperçu quelque chose quand vous avez survolé la région ? demanda papa, De temps en temps, au milieu de la forêt, des roches en forme de bâtiments et de forteresses pointues ou disloquées, et ensuite, quand nous sommes arrivés au Poste Capitão Vasconcelos, près d’un affluent du Xingu, pour visiter la tribu Uialapiti, nous avons été reçus par Claudio Villas-Boas qui a raconté que son frère Orlando avait découvert en 1952 des ossements dans la région du Xingu qui semblaient être ceux de Fawcett et il avait entendu les Kalapalo avouer qu’ils l’auraient tué, mais d’après Callado tout ça avait été réfuté après que le dentiste de Fawcett avait examiné l’arc dentaire et, plusieurs années après la disparition de Fawcett, il y avait encore des gens qui juraient l’avoir vu, un chasseur suisse l’avait reconnu dans la forêt en 1931 et une missionnaire américaine avait rencontré un petit-fils de Fawcett, fils de Jack et d’une Indienne, mais regardez donc un peu, Moacyr, je sais que ce que vous voulez voir c’est ça, ici. C’étaient les observations de Huxley sur une feuille de papier agrafée à une tablette : « Je suis venu directement d’Ouro Preto à Brasília. Quel voyage spectaculaire à travers le temps et l’histoire ! Un trajet depuis Hier jusqu’à Demain, depuis ce qui est fini vers ce qui va commencer, depuis des réalisations anciennes vers de nouvelles promesses. » J’ai fait comme tu as dit, a expliqué Miguel, j’ai imprimé ici en haut, comme tu vois, en lettres majuscules « Aldous Huxley », et je lui ai dit : j’aimerais avoir vos impressions sur Brasília, ce que vous voudrez bien écrire, et il a été surpris, à l’évidence il ne s’attendait pas à ce genre de demande. J’ai précisé que c’était pour une collection de messages de visiteurs illustres qui seraient conservés dans un musée futur à Brasília, exactement comme tu avais suggéré. Il a aussitôt sorti son stylo de sa poche, a tourné la page et s’est mis à écrire, à écrire encore, a déchiré une, deux, trois feuilles et finalement a composé ces phrases. Tous les deux, enthousiasmés, ont décidé d’apporter au service de presse de JK le lendemain de bonne heure ce message, le premier succès de papa en tant que chroniqueur du président, bien que chroniqueur imparfait, qui avait dû recourir à une tierce personne. Deux jours plus tard, de cela je me souviens très bien, papa nous montrait, comblé, que les paroles qu’il avait aidé à recueillir de la bouche d’Aldous Huxley paraissaient dans tous les journaux comme s’il s’agissait d’un télégramme reçu par JK, J’ai tout de suite vu que ça n’avait pas l’allure d’un télégramme, avait dit Matilde.
*João Almino é né à Mossoró, Brésil. Diplomate et l'un des plus grands noms de la littérature brésilienne, il a été acclamé par la critique pour son roman « Ideias para onde passar o fim do mundo » (nominé pour le Prix Jabuti et lauréat de l'Institut National du Livre), « Samba-enredo », « As cinco estações do amor » ( Prix Casa de las Américas 2003), « O livro das emoções » (nommé au 7ème Prix Portugal Telecom en 2009), Hôtel Brasília (Prix Passo Fundo Zaffari & Bourbon 2011, finaliste du Prix Jabuti et du Prix Portugal Telecom) et « Enigmas da Primavera » (finaliste du Prix São Paulo de Literatura 2016). « Entre facas, algodão » est son roman plus récent (2017). Certains de ces romans ont été publiés en Argentine, en Espagne, aux États-Unis, en France, en Italie, au Mexique et dans d'autres pays. Ses écrits d'histoire et de philosophie politique sont une référence pour les érudits de l'autoritarisme et de la démocratie. Également auteur d'essais littéraires, il obtient son doctorat à Paris sous la direction du philosophe Claude Lefort. Il a enseigné à l'UNAM (Mexique), à l'Université de Brasilia, à l'Institut Rio Branco, à Berkeley, à Stanford et à l'Université de Chicago. En 2017, il a été élu à l'Académie Brésilienne des Lettres.
GASTÓN SIRONI
Archive de mémoire
Gastón Sironi *
(traduction: Ana Paula Arendt)
Ici la mémoire est affichée: registrez /archivez / souvenez.
A côté de ce patio en pierre: / cabildo/ pierre à la pierre d'esclave indien /
muscle douloureux / langue du silence.
Devant cette cour: cathédrale / mensonge / mensonge de miséricorde / misère
/ mensonge aux misérables.
Chaque année, le garçon rêve / ne plus marcher avec la marche et sa casquette.
Chaque année ils sonnent dans la cour / poèmes ponctués par des cloches / invasives telles les alarmes / patrouilles en établissement.
Ici, la mémoire est affichée. / Archiver c’est être prudent, l’être deux temps / économiser pour le futur, ou le laisser / irrémédiablement / dans le passé.
Ceci est l’archive de la mémoire / ceci est la scène et ceci / le scénario /
ici les indiens et les indiennes pleurent/ ici ils pleurent sans langue et sans langage. / Ici
le comechingón a laissé sa part / ici le Noir est mort dans l’abîme / anonyme / en
échafaudage d'église prétentieuse, dans les égouts de Cologne. Et ils ont disparu.
indiens disparus
noirs disparus
enfants disparus
pauvres disparus
Ici est affichée la mémoire, / en triple frontière: Fichier, Cabildo, Église /
prétentieuse. Dieu ici est devenu silencieux / silence que firent les fonctionnaires /
silence de votre maman / le voisin de la place publique / si tendre avec les plantes / ta
propre bouche, moi.
Ici la mémoire est affichée: registrez /archivez / souvenez.
* Gastón Sironi (Córdoba, Argentine, 1967)
Écrivain et traducteur, dirige le Fonds d'étanchéité du vent (www.vientodefondo.com), avec lequel il a obtenu trois fois le Prix Alberto Burnichón pour le meilleur livre publié à Córdoba. Il a publié « Fond Noir » (histoires, artiste de montage boîte en bois et bronze, ainsi que des gravures de Carlos Peiteado, deuxième édition Alcyone, Córdoba, 2003, traduit en français et publié au Canada, «Noirs horizons », ”, Les éditions de L’Instant Même, Québec, 2012), « Traité des Vents » (poésie), « Maintenant / ne me recherche pas dans le froid » (poésie et chansons, livre-album, Viento de Fondo, 2009, élu disque du mois pour Disco club Buenos Aires) et "Embarquer" (poésie, à côté de Rodrigo Fierro, film-livre, Fonds éolien, 2015). Il a traduit Mark Twain, Marguerite Duras, Arnaldo Antunes, Francis Scott Fitzgerald, Antoine de Saint-Exupéry, Paul Valéry, Jean Cocteau, Edmond Jabès, Bernard-Marie Koltès et Amossé Mucavele, entre autres. Il est l'un des organisateurs du Festival International de Poésie de Cordoba, Argentine www.festivaldepoesiacba.com.ar).
JOSÉ CARLOS VIEIRA
*José Carlos Vieira est journaliste, aussi licencié en audiovisuel et publicité par l’Université de Brasilia. Il a publié 12 livres, éditeur décerné du Correio Braziliense, l’un des plus anciens journaux imprimés au Brésil. Aussi compositeur, chroniqueur et activiste pour un journalisme plus humain.
LUÍS DE SERGUILHA
Planter des roses dans la barbarie
Luís de Serguilha*
(Traduction: Ana Paula Arendt).
les lumières des contumaces se dissolvent dans les dialectes, mélangent les multiplicités épidermiques dans les pensées mouvantes, architecture clignotant des jouets chaotiques ___ vie incontrôlable ___ le PLONGEUR est la finitude du temps infini et avec le cri de l'émasculation causé par la morsure de l'animal, il sculpte la raréfaction de la pierre, il agite le sphinx verbal, fait de la folie le trou du monde, creuse la décharge du vide, SE BIFURQUE dans le soulèvement de l'exil, passe à travers la profane-rapacité de la voix, il se distancie de lui-même, traduit l'illisible dans le passage desséché de l'esprit, devient un diagramme hystérique, avance dans la tendance non allumée de la bouche, intensifie la vision en tissant la cavité de l'oubli, il se rend aveugle en éclatant le réel, fait intervalle à la lumière avec le miroir de Tarkovski, stimule le monde à se contredire dans les aboiements orphiques! Match infini de chances dans le frappement extraterrestre des centres de gravité (le poème n’achève jamais son crime) ...
* Luís de Serguilha est né à Vila Nova de Famalicão, au Portugal, le 1966. Poète, critique et essayiste, auteur de plusieurs œvres de poésie et d’essais. Il a reçu des prix de Littérature et de Poésie, l’un des grands noms de la Poésie Portugaise aujourd’hui. Il a participé des Conférences internationales d’art e de littérature. Quelques de ses livres : Embarcações (2004); A singradura do capinador (2005); Hangares do vendaval (2007); As processionárias (2008); Roberto Piva e Francisco dos Santos: na sacralidade do deserto, na autofagia idiomática-pictórica; no êxtase místico e na violent...a condição humana (2008); KORSO (2010); KOA’E (2011); Khamsin-Morteratsch (2011); KALAHARI ( 2013), en editions portugaises et brésiliennes.
KORI BOLIVIA
Soudainement vint la nuit
Kori Bolivia*
(traduction: Ana Paula Arendt)
Tout d’un coup se fit la nuit
et l’eau qui coule est rouge
cependant elle est sèche.
L’air qu’on respire
est poussière recouvrant le ciel.
Subitement vint la nuit
la nuit dense
emballant les corps perdus,
bruyamment blessant
le matin claire.
C’est la nuit, tout d’un coup,
et le grand oiseau arrose
des plumes dans l’air.
* Kori Bolivia est née à La Paz, Bolivie et elle vit au Brésil depuis 1976. En 1974, elle a commencé à publier sa poésie dans les journaux boliviens et après dans les journaux brésiliens, a participé à plusieurs conférences sur la littérature bolivienne, langue portugaise et langue espagnole en 7 pays, ayant assisté au troisième Congrès International de la langue à Rosario, Argentine, invité par l’Académie Royale de la Langue. Elle a publié sept livres de poésie, dont une traduction a même été publiée dans un Bulletin des Nations Unies. Sa poésie est présente dans plusieurs anthologies ainsi que dans des dictionnaires de littérature. Fondateur de l'Union Bolivienne des Écrivains, Membre de la Société des Écrivains de la Bolivie, Membre de l'ANE (Association Nationale des Écrivains du Brésil) dont elle a été président (20013- 20015), Membre de l’Union Brésilienne d’Écrivains, et aussi occupe la chaise n ° 37 de l'Académie de Lettres du Brésil, dont elle est actuellement Secrétaire Générale (Brasilia). Elle a reçu le Diplôme d'Ambassadeur Universel de la Culture, en 2016.
ABHAY K.
Poésie et Rêves
Abhay K.*
(Traduction: Ana Paula Arendt)
Dans mes rêves je vois
des poèmes écrits sur les coquilles des escargots rampants
peints sur les ailes colorées d’un essaim de papillons
sur les dents sciées des requins géants et tueurs
dans les serres des aigles flottant dans le ciel
des poèmes dans les corps des anges nus
des poèmes qui coulent dans les veines des buffles
sur les pétales des roses
des poèmes émergents comme des épines des cactus
je vois des poèmes nageant comme des baleines bleues
renaissants comme un phénix des cendres de livres brûlés
Je vois des poèmes me souriant, me chuchotant avec des voix étranges
* Abhay K. Kumar est un poète et diplomate Indien, auteur de 2 mémoires et 5 collections de poésie. Il est décerné le Prix SAARC de Littérature 2013 et aussi indiqué pour le Pushcart Prize 2013. Ses poèmes sont publiés par les grands journaux littéraires à l’Inde, Irlande, Russie, Grand Bretagne, États-Unis et Brésil. Ses livres sont traduits à les langues Irlandais, Russe, Italienne, Slovénienne, Portugaise, Espagnole, Népali, Hindi et Chinoise. Son œuvre « The Seduction of Delhi » (Bloomsbury India) est devenu un bestseller. Son appelle à un Hymne officiel de la Terre aussi fut amplement diffusé.
www.abhayk.com , www.twitter.com/theabhayk
WELLINGTON MÜLLER BUJOKAS
Pas d’ombres
Wellington Müller Bujokas *
(…)
La limite commence à nous
et s'évanouit dans l’obscurité.
Prends la lumière :
l'évanouissement est la fin de nous.
Sois préparé pour l’horreur.
Sois sûr de ce qu’il n’y a pas de préparation pour l’horreur,
sauf si tu es un degueu
(et tu as bien le droit, je me corrige,
d’ainsi résister à la terreur).
Ne soyons pas funestes dans ces temps tièdes,
dans lesquels on décide avec achernement à ne pas mourir (et alors on sera heureux,
même si inévitablement on soit degueu pour y arriver).
Le temps où, il nous paraît, des riches et des pauvres, pouvons attendre que ça se passe
par la presque sûreté, dans la survie
(les faibles qui ne l'ont pas assez jugé rendent visite aux analystes),
et dans lesquels le poids de la vie est resté dans l'entrepôt, chez nous,
où on reviendra seulement par le matin (inévitablement déprimés).
Peut-être pour la fin tragique il nous manque encore des pas si grands,
et éviter de tomber, sa conséquence soit une douleur indue.
Si la question de la lumière
n'est pas celle d’empêcher le désastre,
profitez
(de ce qui apporte la lumière
ou les bois de l’élan ramifient éternellement
en vert, bleu, jaune et rouge,
l’un à la fois ou toutes en même temps.
Ce n'est pas du sadisme de ma part.
Le monde sera meilleur.)
* Wellington Müller Bujokas, Brésilien, est licencié en journalisme par l’Université Féderal du Paraná. Aussi diplomate, traducteur et poète, il a servu à les Ambassades du Brésil à Astana et Moscou. Il a publié, en 2012, le livre « Estudos », par la Travessa dos Editores.