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Paris vide


Um poema escrito durante a pandemia em Paris, novembro de 2020. Boa leitura!



Imagem: Paris City Vision.


Paris vide

Par Ana Paula Arendt*



Oh Pays frais ! Oh chère ville la plus belle du monde! Qui es-tu, toi, qui me guéris du mot sesquipedalien…? Tes lumières glorieuses arrivent au changement de mon pas chaillot... Fais la vie être la fois de la beauté, Paris, car je suis le chaume après une moisson d’impitiés. Fais des merveilles dont je façonnerai celles de mes vers! Je ne suis que gorgée de tréteaux d’or et de manteau pourpre, mes sentences piériens sont faites d’un entêtement de flétrir et d’épanouir… De douter et de savoir… D’aller et de revenir… De grandir et de devenir ancienne… Oh Paris, avec tes vins libertés… Oui, Paris, on aura les trains de bulles des amis, on ouvrira un figue d’or pour trouver une perle, on remarquera dans les pages d’un livre antique un mot sacré, on enclenchera le bruit sec de la liège et mordra une truffe molle, on portera une robe noire avec une encolure longue et ouverte, les canassons marcheront sur le sable fin, la Tour Eiffel s’habillera en bleu. Matin du monde! Tu m’a chaussé d’une caresse quand je voudrais ta touche, alors je marche par tes vies pour me purger aux fruits de l’automne. La musique des feuilles sèches y est sur le trottoir, croissante dans le godet entre mes chaussures et l’herbe, les sons du vent sont à mes oreilles, la brise d’électricité est sur mes cheveux… Le Bois de Bologne a dejà de l’eau noir et les jolis buissons de mes secrets. C’est l’année 2020 quand je rentre chez toi entre les bâtiments des angles adoucis, ceux qui me regardent par les visages de pierre clouantes du néant qui passe; entre les grimaces sur les rebords des fenêtres et sur les femmes sinueuses des encadrements de tes portes, sur les chemins suspendus formant des lignes côtelées de ton corps … Je porte un sauf-conduit pour reconnaître tes jardins. Je suis ton enfant à Trocadéro et je me souviens du premier chemin que j’ai marché seule: je te reconnaissais avec d’autres yeux. Je choisis chez le fleuriste un bouquet pour tes hommes et tes femmes, je tiens dans mes mains des roses de toutes couleurs sans épingles, entourées de branches chartreuses. Soudain, personne dans tes rues! Le couvre-feu, les jours et les nuits sont à ce moment-là enfermés dans un puteal et sa clôture: le bidental romain sera construit pour l’expiation de la brutalité ce dimanche, car un feu céleste t’a frappé. Paris vide! L’étonnement… Je n’avais jamais te vu d’avant vide… On voit des planètes sur la topographie de ton sein. Toutefois tu es matin, les lumières te remplissent, car elles viennent dans l’aise, soit la saison chaude ou bien froide. Le lume ne se retient pas par la fumée.** Oui, le royaume des lumières est libre, traversé de rêve et d’histoire. Pendant que toute Paris se couchait, il est arrivé à moi: son brille jaillit avec une joie dorée tressante dès ares et dès portes ; des tours de danses et des dômes glissants, des contours des arbres tremblants d’être touchés… Un belvédère fait levage sur la rive à Neully-sur-Seine, blanc entre les murs jaunes et les reflèxes bleus. L’amour, l’accord qui ne se rompre jamais, y dont se courbe l’angle entre le soleil et la terre, temple dont se garde une fontaine des accomplissements du cœur. Malgré l’horreur, les fleurs du champ dans un verre d’eau me réveillent. Cependant tu sera toute une journée de vacances, un samedi de chats sur l’herbe, un après-midi de corbeaux sur le carrousel du Sacré-Coeur. L’épreuve fit la mémoire et tout malheur sera oublié: les sauvageries arrivent à la civilisation pour être apprivoisées. Maintenant, tu es déserte, mais demain, après la pluie, les arbres seront les arbitres de l’automne, avec leurs écorces d’âge. Ma chanson de l’âme. Ah, Paris, je te vins nue et je te laisse nue, toi, qui es la mère des poètes... Mais le royaume des lumières arrive à l’enfonçure pour nous couvrir de sa raison, un manteau. Si j’encore manqué la cible et si j’encore marche seule de pure absence, des colonnes profilées ouvrent le piédestal de bustes d’or et je me suis entourée. Ils alors m’enseignent la théogonie des châtelets qu’on ne put démolir, le regarde dans quatre vues à très haute, les trésors des dessins milliers, des marques égyptiennes qui frisent les bâtisseurs dans ses mains… L’escalier doré de mon rêve sauve le plus grand amour que j’ai souhaité. J'étoffe ma poitrine, je ferme mes yeux, j’écoute les limiers du silence, mon calamus est transverse… Entre les rives de gloire du passé généreux, tu es maintenant dépouillée de gens et de pas, de repas et de mouvement des oiseaux, de fleurs et de questions, de citations et de marchés… Tu es plongée dans l’air… Un poix des Vosges s'étend sur toute la surface d'une mémoire épaisse. Mes soleils suivent leurs propres orbites, ils gîtent dans un terrier que je fis dans mon corps de terre. L’âme est la partie douloureuse de mon corps qui brûlera maintenant et le creux des années sera plein de vagues de la mer. Alors je monte la nuit et le grand escalier de pierre parmi les lumières de tes jardins. Paris, tu es dans une paix complète comme je n’ai jamais vue, ta main trouve ma main sans trépidation. Tu me bises et la Tour Eiffel dort comme un sapin au réveillon de Noël. Tes rues se reposent du branle-bas du siècle dernier. Le horreur eût été devant tes yeux mais tu ne t’affligea pas, ville de grande douceur, berceau de Voltaire-mon-ami. Les gens rentrent chez eux, et tout ce que tu a fais à moi, dans un immense espace ouvert restant, c’est l’invention de cette poésie-là… Remplissage d’une couche de lumière noctilienne des étoiles. Délassement qui suit mes plusieurs pas de ces longs travaux. Instruction de la réminiscence…



* Ana Paula Arendt est poète et diplomate brésilienne.

** Horace, Ars poetica.


Paris vazia


Por Ana Paula Arendt*


Ah, país fresco! Ó, querida cidade mais bela do mundo! Quem és tu, que me curas da sentença sesquipedal? As tuas luzes gloriosas me vêm com a mudança de meu passo claudicante. Faz a vida ser a vez da beleza, Paris, pois estou só bagaço depois de uma colheita de impiedades. Faz as maravilhas das quais eu desenharei as maravilhas de meus versos! Eu apenas me fartarei depois de um tablado de ouro e de um manto púrpura. As minhas palavras piérias afinal se fazem da testude em fenecer e brotar… De duvidar e de saber… De ir e retornar… De crescer e me tornar antiga. Ó, Paris de teus vinhos liberados… Sim, vamos a Paris, onde teremos as borbulhas dos amigos, abriremos um figo de ouro para encontrar uma pérola, acharemos nas páginas de um livro anoso a palavra sagrada, encadearemos o estalo seco de uma rolha e morderemos uma trufa macia, trajaremos um cetim negro com decote profundo. A cavalgadura será sobre a areia fina, a Torre Eiffel se vestirá de azul. Manhã do mundo! Me encheste de carícias quando quis o teu toque, e agora eu ando pelas tuas ruas de me purgar da bile com os frutos do outono. A música das folhas secas já está sobre as calçadas e cresce na dobra entre meus sapatos e a relva, os sons do vento já estão em meus ouvidos e a brisa já faz eletricidade nos meus cabelos… O Bosque de Bolonha já tem água escura e os arbustos bonitos de meus segredos. É o ano de 2020, quando a ti chego entre os prédios de ângulos polidos. Eles me enxergam pelos rostos de pedra ruminando o nada que passa; entre as efígies nas bordas de janelas e entre as mulheres sinuosas das molduras de tuas portas, nos caminhos suspensos que desenham os relevos de teu corpo… E tenho um salvo-conduto para merecer os teus jardins. Sou tua criança em Trocadéro e então me lembro da primeira vez que andei por aí sozinha: quando eu te reconheci com meus outros olhos. Escolho junto ao florista um buquê para teus homens e tuas mulheres, trago em minhas mãos rosas de todas as cores sem espinhos, revolvidas de ramos glaucos. De súbito, ninguém em tuas ruas…! O toque de recolher, os dias e as noites se fecham num puteal sobre a cerradura: o bidental romano será construído para expiar a brutalidade neste domingo, pois o fogo celeste golpeou teu solo. Paris vazia! O estarrecimento… Eu jamais te havia visto vazia. De todo modo tu és manhã, as luzes te preenchem, pois atravessam tudo, seja a estação quente ou fria. O lume não se deixa reter pela fumaça!** Sim, o reino das luzes é livre, crivado de sonho e de história. Enquanto toda Paris se recolhe, esse reino me encontra: o seu brilho irrompe com alegria dourada trespassante de arcos e de portas; de voltas de danças e de cúpulas fulgurantes, desde os contornos das árvores em frêmitos de eu as ter tocado… Um belvedere se ergue sobre as margens de Neully-sur-Seine, branco entre os muros-vivos amarelos e reflexos azuis. O amor é o acordo que não pode ser rompido, templo de onde se deita o ângulo entre o sol e a terra, o templo onde se guarda a fonte dos feitos de nosso coração. A despeito do terror, as flores do campo em um vaso d’água me despertam. Apesar de tudo serás um feriado, um sábado de gatos sobre a relva, uma tarde de corvos sobre o carrossel de Sacré-Coeur. O infornúnio fez a memória! Toda maldade será esquecida: a selvageria alcança a civilização apenas para ser domada. Agora, tu estás deserta, mas depois depois da chuva as árvores serão os árbitros do outono com suas cascas de idade. Canção da alma. Ah, Paris, eu te vim nua e te deixo nua, tu, que és mãe de poetas... Mas o reino de tuas luzes nos vem sobre a perplexidade para, nos cobrir de sua razão, nosso manto. Se ainda perco o alvo e se ainda caminho só de ser tanta ausência, as colunas perfiladas me abrem um pedestal de bustos de ouro e eu me vejo abarcada. Eles me ensinam a teogonia das torres que ninguém conseguiu demolir, o olhar cardeal desde quatro pontos altíssimos, os tesouros dos desenhos milhares, as marcas egípcias que os maçons frisaram com suas mãos… A escadaria dourada de meu sonho guarda o maior amor que contemplei. Encho meu peito, fecho meus olhos, escuto os limiares do silêncio: o méu cálamo está transverso… Entre os rios de glória de teu passado generoso, estás agora desprovida de gente e de passos, de compassos de pássaros e de mesas, de flores e de questões, de citações e de feiras… Estás mergulhada no ar. Os Vosgos píceos recobrem toda a superfície de uma memória espessa. Os meus sóis seguiram suas próprias orbes e se abrigaram em uma toca que perfurei em meu corpo de terra. A alma é a parte dolorosa do corpo que me arde agora, e o buraco dos anos já está cheio de onda marítima. Então subo a noite e a grande escada de pedra entre os lampiões de teus jardins. Paris, estás em uma paz completa como nunca havia visto antes e a minha mão encontra a tua mão sem nenhum estremecimento. Tu me beijas como amiga de longa data e a Torre Eiffel é como um pinheiro na véspera de Natal… As tuas ruas descansam do desassossego do século passado. O terror esteve diante de teus olhos mas não te afligiste, cidade amabilíssima, lar de meu amigo Voltaire. As pessoas se recolhem e tudo que me fizeste nesse imenso espaço aberto remanescente é a invenção deste poema… Provimento de um fanal de luz noctília das estrelas. Fôlego para os meus passos muitos nestes longos trabalhos. Instrução da permanência…


* Ana Paula Arendt é cientista política, poeta e diplomata brasileira.


** Horácio, Ars poetica.

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