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Poesia para crianças em situação de rua na África



Tive a satisfação de participar, neste sábado, da exposição fotográfica "Au cœur de la rue", promovida pela organização não-governamental Hälsa International, no espaço da Organização Internacional de Francofonia em Lomé. Eles têm feito um trabalho muito bonito de prevenção ao alistamento de crianças soldados e de acolhimento e formação de crianças abandonadas, as quais são recolhidas das ruas muito machucadas por fora e por dentro.


Quatro poetas declamaram e ofereceram poemas às crianças de rua especialmente dedicados a crianças de rua, o poeta e Ministro da Suprema Corte de Justiça, ex-Primeiro Ministro do Togo, Sr. Joseph Koffigoh, o poeta e diplomata togolês Steve Bodjona, organizador da Feira Internacional do Livro de Lomé, a poeta Mme. Nelly e eu. Para eles escrevi e declamei "Marches du printemps", que aqui transcrevo. Foi uma experiência gratificante vê-los se alegrar. Muito agradeço às crianças pelos presentes de origamis e à Hälsa International pelo convite.







Marches du printemps

Ana Paula Arendt*

(pour les enfants de Hälsa International, Organisation International de la Francophonie, Lomé, 8 décembre 2018)

Oui, j’étais déjà à la rue oui, j’étais déjà affamée et inquiète oui, j’ai déjà mangé cela que l’on n’a pas voulu oui, j’ai déjà dormi sans personne après. Oui, j’ai vécu des choses vraiment dures oui, je ne veux pas parler de ce qui me désespère oui, j’ai cherché le chemin d’un cœur pur et une main qui me donne de la tendresse. J’ai dit à Dieu que j’ai déjà beaucoup vécu qu’est-ce qu’il y a en plus à vivre encore ? Oui, j’ai déjà demandé quel est le but de mener sans lit suffisant pour dire que l’on dort.

Je me réveille nue sans souci Mes yeux fermés à clé: Où est-ce que je suis ? Où est mon foyer? Ma famille est trop loin, Ma famille à moi rien ne sait De tout ce qui me blesse le jour De tout ce que la nuit m’extrait De tout ce que le néant clôture De tout ce que je désire qui soit et l’est.

Les moineaux sont mes enfants, Les fleurs abouties sont mes frères. Cependant des oiseaux chantent Cependant les lys se vêtent. Cependant je cherche le bien, Et Dieu m’importe une autre journée. De lui je demande, alors, combien De pas me reste-t-il à remplir sans souliers?

Peut-être si je suis chercheur de dire Il me rend dans rives calmes et sereines Il y a quelques services à offrir, À ceux qui sont mal et pires, il y en a plusieurs demains. Donne-moi une tâche pour le pain, Apprends-moi à le faire avec plaisir Un devoir digne de nous, les êtres humains, Et je trouverai la force pour l’accomplir.

Donne-moi un lieu chaleureux, et j’y retournerai une fois, encore une fois pour remplir les trous qui ton égard dévié m’a percés sous la peau.

Ne recueille pas ta main de fraîcheur, laisse-moi puiser de l’eau qui ne sort plus de chacun de tes yeux, mais fait couler une rivière intérieure.

Donne-moi une marche de ton escalier, et une de plus, et un peu plus haute… Jusqu’aux champs fleuris arrivés, le sourire qu’on ouvrira sans faute. Printemps qu’on chante volontiers, pour en chanter encore d’autres.

* Poète et diplomate Brésilienne.

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